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  • Photo du rédacteurPhotoRaph

A l'assaut du mont Aiguille



Je ne sais pas si vous connaissez ce combat intérieur, celui qui fait affronter en vous la crainte de ne pas être assez raisonnable et l'envie de tout plaquer le temps de changer d'air. C'était le mois d'août, j'étais au coeur de ma saison de mariages, submergé de travail et je ne m'accordais jamais une seconde pour souffler depuis déjà 3 bons mois. La saison avait déjà mal commencé à cause de problèmes de santé et de matériel à remplacer; le retard s'accumulait.

Au beau milieu de cette course infernale, un ami nous propose, à mes frères et à moi, de partir deux jours pour une aventure assez particulière, l'ascension du mont Aiguille ! Un pic rocheux dans le Vercors dont le sommet est une prairie qui a la particularité de n'être accessible que par l'escalade. Autant vous dire que ça me plaisait déjà.

Le plan était simple : partir en voiture le matin pour 4 heures de route, puis marcher jusqu'aux parois, grimper tous en cordée, passer la nuit au sommet et redescendre le lendemain matin en rappel. Je ne voulais pas me dire plus tard que j'aurai dû l'faire et que c'était dommage, du coup je l'ai fait... Merci Big Flo et Oli !



Voilà donc notre objectif : Le mont Aiguille. Nous commençons alors notre mini trek qui nous mènera jusqu'au pied de la première paroi. Pendant la marche, nous profitons du cadre magnifique que nous traversons par les sentiers de terre et de cailloux. Chemin faisant (au bout de 200m) n'ayant pas l'habitude de marcher avec des chaussures si rigides, j'ai une première ampoule. Je soigne la plaie et repart aussi tôt avec le même entrain. Mais je décide 300m plus loin de retirer mes chaussures et continuer les derniers kilomètres pieds nus: et bien croyez moi ou non, c'était bien plus confortable.








Nous arrivons enfin au bout de notre première étape. Nous enfilons nos casques car ils sont indispensables pendant la montée à cause des nombreuses chutes de pierres ( environ une toutes les 15 minutes ). C'est d'ailleurs tout à fait impressionnant : un caillou lancé à pleine allure et qui arrive du sommet fait un bruit similaire à celui d'une moto, style Harley Davidson, en pleine accélération, c'est ahurissant !

Quelques grimpeurs qui revenaient de leur périples nous trouvent sur leur chemins et nous souhaitent "bon bricolage !" : on a pas tout de suite compris...

Nous nous encordons ensuite en deux groupes et commençons notre ascension.


La tête de Beber avec son casque de chantier qui comprend enfin pourquoi on nous a souhaité "bon bricolage !"


Et nous voilà arrivés au sommet de notre mont Aiguille. Je n'ai pas pu faire beaucoup de photos de l'escalade parce que je ne pouvais pas souvent ni facilement sortir mon appareil...

Excités d'être enfin arrivés, nous posons vite nos sacs et nous empressons de faire le tour de ce mini plateau, d'à peine 900 mètres de long et 130 mètres au plus large, pour jouir du splendide panorama qui nous entoure.

Nous venons à peine de fouler le sol de ce plateau insolite, et nous faisons une rencontre tout à fait inattendue...






Là-haut, les bouquetins ne semblent pas effrayés par notre présence. On n'irait pas jusqu'à les caresser, mais vous avez pu le remarquer, on peut les approcher d'assez près. La cavalcade photographiée juste au-dessus a été provoquée par l'arrivée d'un avion en rase motte qu'on n'avait ni vu ni entendu venir : le spectacle était très surprenant; , nous craignons un instant de nous faire charger, partagés entre une brève inquiétude et l'émerveillement.
















La nuit tombe très vite et le froid ne tarde pas à l'accompagner. De plus, la fatigue se fait sentir depuis longtemps et vient porter le coup fatal. Après un repas chaud vite englouti et un verre de notre bon pastis provençal bu comme un trou normand, nous nous glissons dans nos duvets et admirons la voie lactée mais en luttant pour ne pas fermer les yeux. Pour ma part je n'ai que très peu dormi, à cause d'un froid glacial et d'un vent perçant, que les autres ont à peine remarqué.


Le jour à peine levé, nous avons vite quitté nos duvets et nous avons pu admirer un merveilleux levé de soleil. Que la nature est belle !

Nous entamons notre descente en rappel et retrouvons aussitôt nos petits compagnons. C'est assez drôle dès le matin de repartir sur les chapeaux de roues alors qu'on est encore dans le coaltar et de se lancer sur deux rappels de plusieurs dizaines de mètres.

Puis nous avons repris la route la tête pleine de souvenirs et les cartes mémoires pleines de photos, et je suis retourné au boulot, mais l'esprit ressourcé.















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